Les amants de Montparnasse
Après le soporifique Renoir, retour aux valeurs anciennes du biopic artistique avec cette évocation des derniers mois de la vie de Modigliani, dans le bain créatif du Montparnasse des années 20. Peintre incompris et tourmenté, Modigliani noie son désespoir dans l'alcool. Ses toiles ne se vendent pas et son talent n'est pas reconnu. Sa seule source de satisfaction : son amour pour Jeanne.
Gérard Philipe est plutôt touchant en artiste déchiré, même si sa prestation théâtrale a été beaucoup critiquée au moment de la sortie du film. Le problème, ce ne sont pas les comédiens, ni la mise en scène, mais le scénario qui ne présente que très peu d'enjeu. Quid des motivations des protagonistes ? À aucun moment, nous n'aurons de réponse.
Notez que ce film, c'est Max Ophüls qui devait le tourner. Il avait d'ailleurs participé au scénario. Malheureusement, le cinéaste est décédé en 1957 après avoir demandé à Jacques Becker de prendre le relais.