Les 7 mercenaires
Dans le film original de John Sturges (1960) qui voyait démarrer au cinéma les jeunes James Coburn et Charles Bronson, lui‑même inspiré des Sept Samouraïs de Kurosawa, des villageois décidaient d'embaucher une bande de mercenaires afin de lutter contre Calvera, un bandit spécialisé dans le racket et la spoliation. Sept mercenaires dirigés par Yul Brynner. ici, un industriel peu amène fait régner la terreur sur la petite ville de Rose Creek. Les habitants, désespérés, vont faire appel à sept mercenaires pour tenter d’en reprendre le contrôle.
Difficile de passer après Kurosawa et Sturges. Si on ne doute pas des bonnes intentions du réalisateur Antoine Fuqua (Equalizer, La rage au ventre) pour parvenir à faire un bon film, le résultat est décevant. Les scènes d’action sont efficaces, on ne peut rien reprocher à Denzel Wahsington ni aux autres comédiens, mais la comparaison avec les deux autres classiques est inévitable.
Les personnages manquent de profondeur et le montage nerveux peine à cacher le vide des dialogues et le scénario affligeant. Au final, un film boursouflé, sans âme, qui donne simplement envie de revoir les œuvres (c’est déjà ça) dont il s’inspire sans apporter la moindre plus‑value.