Les 3 royaumes
En 208 après J-C, trois chefs se disputent le contrôle de la Chine. Cao Cao, un Premier ministre aux dents longues qui rêve de s’installer sur le trône d’un empire unifié, utilise Han Xiandi afin de mener une guerre contre Shu, l’un des trois royaumes dirigés par Liu Bei. Celui-ci tente alors de s’allier avec le roi Sun Quan, afin de contrer l’attaque de Cao.
Il faudra se faire une raison, John Woo, le maître du polar hong-kongais exilé à Hollywood il y a dix ans, s’est assoupi, endormi, rangé. Dans le plan, les pigeons continuent de voler au ralenti mais la flamme s’est éteinte. Résultat : de très rares éclats d’élégance formelle (la bataille rangée de la Falaise Rouge où 800 000 soldats et plus de 2 000 bateaux sont tenus en échec par une poignée de guerriers malins, est impressionnante) et 2h45 d’un pavé indigeste entre monumentalisme des films de Chen Kaige et académisme exotique façon Zhang Yimou.
Une déception tirée de L’épopée des trois royaumes de Luo Guan-Zhong, l’une des œuvres phares de la littérature chinoise du XIVe siècle.