par Carina Ramon
23 octobre 2015 - 17h30

Lenny Kravitz : Let it go

année
2015
Réalisateur
Inclus12 titres dont Are You Gonna Go My Way, Let Love Rule, Fly Away, The Chamber, American Woman, Dig In
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Ray Ban Aviator vissées sur le nez, anneau dans la narine, filet de pêche à paillettes sur torse bombé, pas de doute, c'est bien Lenny Kravitz qui ouvre ce docu‑concert regroupant douze titres joués live lors de sa dernière tournée, interviews de l'artiste et de son groupe face caméra, moments de détente divers et variés au billard ou dans un bar, et images de répétitions studieuses. Un chouette montage emballé par Paul Dugdale, qui se veut à la fois intime et total show off.

C'est d'ailleurs sur scène que Lenny Kravitz est le plus impressionnant. L'homme‑orchestre, qui a toujours voulu faire partie d'un groupe mais qui restera sans doute à jamais « artiste solo avec un groupe », et qui déplore le fait de ne pas pouvoir jouer de tous les instruments sur ses concerts, est à la fois un crâneur né et exégète de la note, un véritable psychopathe de la partition que ses musiciens doivent « comprendre » à la perfection avant de pouvoir oser se l'approprier (« Vous savez ce qui ne va pas, réparez‑le », lance‑t‑il visiblement agacé en pleine répétition). Son show, totalement maîtrisé, laisse peu de place à l'improvisation hormis les solos de ses choristes et de ses musiciens, mais prouve une fois de plus la richesse du « son Lenny Kravitz » aux confins des influences (soul, funk, rock), des riffs tripants et de sa connaissance quasi mathématique de la chose musicale (certains de ses titres sont étudiés en école de cinéma pour former les ingénieurs son).

Lenny Kravitz l'avoue lui‑même en racontant une anecdote peu glorieuse survenue en tournée, à la fin d'un concert. Robert Plant (Led Zeppelin), l'une de ses idoles, débarqua dans sa loge en lui reprochant vivement son approche trop calculatrice de sa musique, l'empêchant de profiter de l'instant présent sur scène. Un savon qui laissa Lenny Kravitz en état de choc mais qui chemina peu à peu. Le titre de ce live, Let it go (« décompresse »), veut donc sans doute dire beaucoup pour le musicien. Pour nous, un excellent moyen de passer un bon moment. Rien que pour Let Love Rule et The Chamber.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
23/10/2015
image
BD-50, 102', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
LPCM 2.0
sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol
7
10
image
En toute circonstance, cette image se la joue « indé » avec gros grain façon 35 mm et reflets arty. Une ambiance roots totalement voulue qui a beaucoup de charme, vivante, et qui se tient esthétiquement parlant. Pour la HD et la précision, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux… effectivement.
10
10
son
Si la sensation apportée par le live est un peu altérée par les tranches de docu insérées entre chaque titre, il n'y a strictement rien à reprocher à la partie concert qui envoie du bois. La voix de Lenny est toujours aussi suave et chaude, les trompettes cuivrées à souhait, la bassiste sublime et la batteuse Cindy Blackman juste hallucinante. Un concentré de bon son qui prend réellement son envol sur les deux derniers titres. La piste LPCM est séduisante au premier abord avec son ambiance plus feutrée et douce, mais la présence de la salle manque. Pour l'authenticité et l'aération des instruments, préférez la piste DTS-HD Master Audio 5.1.
3
10
bonus
- Trois titres live bonus : I Belong to you, New York City et Let Love Rule (30')
Les off étant déjà dans le film, on se contentera de ces trois titres bonus, même si Let Love Rule se trouve déjà dans le film principal. Un doublon étrange.
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