par Laurence Mijoin-Duroche
21 septembre 2010 - 10h04

Légion, l'armée des anges

VO
Legion
année
2010
Réalisateur
InterprètesPaul Bettany, Lucas Black, Tyrese Gibson, Dennis Quaid, Charles S. Dutton, Adrianne Palicki
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Dieu n’a plus foi en l’Homme et décide de détruire une fois pour toutes sa création en envoyant une nuée d’anges guerriers commandée par l’archange Gabriel. L’archange Michael, lui, croit toujours en l’humain. Il descend sur Terre, dans le désert de Mojave, pour aider un groupe de personnes au sein duquel se trouve une jeune femme enceinte, dont le bébé est censé être le sauveur de l’Humanité…

Vilipendé lors de sa sortie en salles par la presse française qui y voyait un film pop‑corn idiot traitant un sujet religieux à la légère, Legion vaut pourtant plus que ces quolibets réducteurs. Calqué sur la trame du Terminator de James Cameron, le long métrage raconte son histoire avec un sérieux papal, soigne son atmosphère en naviguant entre le film d’horreur pur (la grand‑mère et le marchand de glace, sacrément effrayants) et l’action pétaradante. L’unité de lieu et la caractérisation rappellent, dans une moindre mesure, les écrits de Stephen King, et la façon d’aborder le sujet le plus ample qui soit (l’Apocalypse, tout de même), dans un cadre géographique restreint, démontre une économie de moyens solidement maîtrisée de la part du réalisateur/scénariste Scott Stewart, dont c’est le premier film.

Le « débutant » (il a longtemps œuvré dans les effets spéciaux) s’est entouré d’un casting particulièrement solide, avec en tête un Paul Bettany qui, s’essayant pour la première fois à l’action, s’en donne à cœur joie à fracasser des crânes et mitrailler des anges monstrueux. Les seconds rôles comme Dennis Quaid ou Charles S. Dutton apportent la solidité de leur jeu, notamment le second, à l’origine d’une scène étonnamment émouvante.

L’aspect religieux, objet du délit pour certains, donc, permet d’élever les enjeux tout en assurant une bonne dose de joutes homériques, avec un affrontement final Gabriel/Michael qui oscille entre pugilat divin et… combat de catch ultra‑fun ! Cette approche, une fois encore, maximise le plaisir du spectateur et a le mérite d’éviter la bigoterie inhérente à nombres de productions hollywoodiennes s’attaquant à un sujet similaire. Le côté « gods & guns » fera forcément grincer des dents ceux qui voient en l’Amérique une nation de fous de Dieu et de fanas de la gâchette, mais dans le cadre de ce scénario précis, le mélange est détonnant, grâce à une mise en scène et une écriture efficaces. Un plaisir parfois coupable, certes, mais surtout, un plaisir tout court.

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cover
Legion
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
04/08/2010
image
BD-50, 100', toutes zones
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Italien DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audio Vision
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, italien, arabe, indien
8
10
image
Le grain cinéma appréciable offre un rendu quasi argentique, appuyé par une définition proche de la perfection, aussi bien lors des scènes éclairées que lors des nombreux passages nocturnes. La colorimétrie transcrit fidèlement les atmosphères visuelles du film. Seuls de rares plans font montre d’aplats de noir un peu faibles en termes de contraste, mais cela reste assez rare.
8
10
son
Les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 vous réservent un déluge d’effets acoustiques tonitruants, avec une musique ample et des basses omniprésentes et percutantes. De vrais mixages de démonstration ! Seul regret, des dialogues parfois un peu noyés dans la masse, qui auraient en règle générale mérité d’être un peu plus présents dans le paysage sonore.
5
10
bonus
- Mode MovieIQ
- Commentaire en PIP
- Créer l’Apocalypse (23')
- La dernière ligne de défense de l’Humanité (11')
- Des pixels à l’image (11')
- La conception de Paradise Falls (16')
- Conçu pour l’action : le plan d’une scène (10')
- Mode BD Live
- Bandes-annonces
Si l’on peut regretter que l’interactivité se concentre sur la technique en mettant de côté l’histoire du film ainsi que ses personnages et ses ramifications religieuses (sujets qui, lorsqu’ils sont traités, le sont avec un ton très promotionnel), la quantité est au rendez‑vous. Effets spéciaux, cascades, décors, armes, mise en scène, tout cela est abordé avec didactisme par l’équipe du long métrage dans de nombreux modules. Les trucages du « Ice Cream Man » ou de la course au plafond de la mamie maléfique sont ainsi expliqués, montrant comment, à l’ère du tout‑numérique, les effets physiques restent parfois la meilleure solution pour un rendu optimal, crédible et efficace.
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