Leatherface
Soupçonné du meurtre de la fille du Shérif Hartman (Stephen Dorff), le jeune cadet de la famille Sawyer se retrouve interné en hôpital psychiatrique. Les années passent, le psychopathe devenu adulte parvient à s’échapper avec trois acolytes, ils sèmeront la terreur sur leur passage.
On connaît sa vénération pour le genre, entre 2007 et 2011, le tandem Julien Maury et Alexandre Bustillo a su l’exprimer à travers des séries B relativement appréciables (Livide, À l’intérieur, Aux yeux des vivants). Cap sur Hollywood désormais avec la tâche délicate de sonder les origines de l’une des plus grandes figures dérangeantes de l’histoire du cinéma d’horreur.
Programmé pour massacrer depuis sa plus tendre enfance, le fils Sawyer grandit dans un asile sous un autre nom. La micro‑trouvaille scénaristique consiste à l’identifier parmi trois rescapés embarqués dans un road‑trip sanglant : s’agit‑il de Bud (Sam Coleman), salopette aidant, Ike (James Bloor) ou de Jackson (Sam Strike) ? La bonne heure consacrée à cette interrogation compile séquences de tuerie et nécrophilie malheureusement peu convaincantes. C’est que l’histoire alambiquée au possible réduit le préquel à un argument psychanalytique foireux : Leatherface, rejeton vulnérable d’une famille dégénérée, refoulerait son peu d’humanité derrière le masque du Mal. Pour une surprise…