Le tueur
Paris. Veille de Noël. Homme d'affaires stressé et paranoïaque, Zimmerman (Gilbert Melki) se sent épié. Certain d'être suivi, il sait qu'un contrat a été passé sur sa tête. Il est la cible. Au même moment, Dimitri Kopas (excellent Grégoire Colin) prend une chambre d'hôtel en ville. Tout indique qu'il compte rester plusieurs jours. C'est le tueur. Rongé par l'angoisse, Zimmerman, qui veut avant tout protéger sa fille, prend son destin en main. Sur un parking désert, il saute dans la voiture de l'homme venu pour le tuer et lui propose un étrange marché.
Critique cinéma devenu scénariste (Selon Matthieu, Le petit lieutenant), Cédric Anger débute par le film de genre et filme en miroir la trajectoire de deux hommes issus de deux univers que tout oppose. Deux mondes qui vont pourtant se télescoper et interagir l'un avec l'autre, comme deux électrons s'attirant et se repoussant indéfiniment. Le destin de l'un étant intimement lié à celui de l'autre.
Premier film noir et stylé non dénué de défauts (certains plans traînent en longueur, overdose de références), Le tueur réserve son lot de bonnes surprises, à commencer par ses interprètes. Un brin décalé, toujours sur le fil, souvent énigmatique, Anger met en scène une mise à mort où tout est question d'angle de vue. Un début prometteur. On attend le deuxième.