Le torrent
Alexandre Boiron (José Garcia) découvre que sa femme Juliette (Ophélia Kolb) le trompe. Une dispute éclate en pleine nuit suivie d’une chute accidentelle dans un ravin. Il ne se rend pas à la police et s’embourbe dans une spirale mensongère en entraînant sa fille Lison (Capucine Valmary) avec lui.
Au cœur des Vosges inhospitalières, une enquête est ouverte et les soupçons pèsent sur le mari. Si Alexandre n’a pas tué sa femme, son comportement fuyant et sa lâcheté pilonnent l’infime possibilité d’une remise en question.
Difficile d’accrocher avec un tel personnage, d’autant que Garcia, trop distant, se garde d’aller au bout de sa veulerie. Par amour pour ce père irresponsable, Lison se lance dans une croisade aveugle contre la justice jusqu’à ce qu’une autre figure paternelle (le père de Juliette sobrement incarné par André Dussollier) ne l’aide à choisir la voie la plus juste. L’espoir d’une réparation née de cette filiation nouvelle reste la jolie idée du Torrent qu’une mise en scène plan‑plan rapproche malheureusement du téléfilm.