Le temps qu'il reste
« C'est la galère ! Je rentre comment maintenant ? Où je suis ? », s'interroge un chauffeur de taxi contraint de s'arrêter sur le bord de la route, sous une pluie battante. À l'arrière du véhicule, un mystérieux passager reste muet.
Voici la première séquence du Temps qu'il reste, chronique autobiographique en quatre actes du clan Suleiman à Nazareth entre 1948 et 2000. S'appuyant sur les souvenirs intimes du réalisateur, le film raconte la vie quotidienne de ces Palestiniens restés sur leurs terres natales et vivant comme une minorité dans leur propre pays.
Sujet difficile donc, mais traité avec simplicité et émotion. Il y a aussi un peu d'humour, mais à doses homéopathiques. Une lenteur et une froideur qui étirent le temps (qu'il reste) à l'infini.