Le spectre du professeur Hichcock
L’inquiétant professeur Hichcock (Elio Jotta) vit avec sa ravissante épouse Margaret (Barbara Steele) dans une sombre et austère demeure. Gravement malade et condamné à la paralysie, le professeur a constamment besoin de l’aide du docteur Charles Livingstone (Peter Baldwin), qui a mis au point une nouvelle thérapie susceptible de la guérir. Néanmoins, derrière ces bons soins se cache un malhonnête stratagème. Margaret et Charles sont amants et ne souhaitent que la mort du professeur.
Le gothique italien à son apogée avec ce classique signé Riccardo Freda (Les vampires, Les amants maudits). Le spectre du professeur Hichcock ramène Barbara Steele (Le masque du démon), l’égérie du cinéma d’épouvante transalpin des Sixties, dans l’obscurité oppressante des caveaux et la brume épaisse des cimetières. Ancré dans la tradition du gothique anglais et utilisant brillamment les ingrédients inhérents au genre, le film développe une énergie irrésistiblement cormanienne et un diabolisme divin.
Avec la noirceur de la bâtisse et l’insistance d’un huis clos anxiogène dans lesquels s’impriment les tréfonds de l’âme humaine, Freda invente une forme macabre et flamboyante afin de dépeindre les pathologies de l’être, masquées en puissances occultes.