Le silence des ombres
Cara Harding (Julianne Moore, Tout va bien ! The Kids Are All Right, Blindness) est une psychiatre spécialisée dans les tueurs en série. À peine remise d’une affaire sordide, son père (Jeffrey DeMunn), psychiatre réputé, lui confie un patient au comportement très particulier. En effet, David (Jonathan Rhys-Meyers, Les Tudors saison 3) est atteint de schizophrénie et peut changer brutalement de personnalité. Au fil de son étude, Cara réalise que les profils qu’il incarne se réfèrent tous à des victimes de sévices horribles. Elle va tenter de sonder les causes d’une telle pathologie, au risque d’y perdre, à son tour, la raison.
Thriller extrêmement composite, Le silence des ombres part de la pathologie clinique pour s’acheminer vers les frontières du surnaturel. Masquées en schizophrénie carabinée, les forces d’un Mal étranger se seraient enracinées dans le corps du malade. L’éternelle confrontation de la science et du divin est donc remise au goût du jour. David interroge systématiquement ceux qu’ils croisent sur l’ampleur de leur foi, comme s’il souhaitait en être le juge, convaincu qu’elle est l’unique condition de leur présence sur Terre. Et si l’un d’entre eux a le malheur de dire non… Un étrange croisement de L’exorciste et de Hannibal.