Le Serpent
Dans cette mini‑série britannique inspirée de faits réels, Tahar Rahim (Un prophète) campe Charles Sobhraj dit « Le Serpent », vendeur de diamants le jour, tueur en série la nuit.
S'attaquant aux touristes hippies pour les dépouiller de leur maigre nécessaire de survie avant de se débarrasser de leur corps après les avoir drogués, Le Serpent a semble‑t‑il complètement hypnotisé les scénaristes de la série qui se contentent d'opérer d'incessants aller‑retour dans le temps entre ses exactions et l'enquête d'un diplomate de l'ambassade des Pays‑Bas de Bangkok, si poussive à l'écran que seule sa femme (Ellie Bamber) semble réellement y croire.
Autour du Serpent, des personnages à peine effleurés auxquels on ne croit jamais. Pas plus d'ailleurs que Tahar Rahim dans le rôle, enlaidi au possible avec une effarante permanente couplée à une impressionnante couche de fond teint. Un look qui parachève toute tentative de crédibilité de la série, un comble pour un récit inspiré d'une histoire vraie. Au diable les détails, quelques fêtes autour de la piscine et de fausses images d'archives feront l'affaire pour « ancrer » le récit dans les Seventies.
Au‑delà de la mise en scène foutraque, de l'image peu inspirée (filtrée à mort et souvent floue pour faire plus vrai ?), du montage insupportable, la série loupe à peu près tout sur son passage. Elle qui se voulait hypnotique et effrayante, elle file le tournis et surtout l'ennui.