Le psy d'Hollywood
Henry Carter (Kevin Spacey) est le psychiatre le plus célèbre d'Hollywood. Malgré sa réputation et le privilège de côtoyer les célébrités (aussi névrosées fussent‑elles), il reste un homme blessé, meurtri par un drame personnel et hanté par ses propres démons. Pour échapper à cette lassitude de soi, Carter s'adonne à la consommation effrénée d'herbe douce. Néanmoins, cette routine vaporeuse est interrompue par l'irruption d'une jeune patiente, Jemma (Keke Palmer), toute aussi écorchée que lui par les épreuves de la vie.
Mais dans son cabinet aseptisé, les profils circulent un à un. Il y a l'agent de cinéma (Dallas Roberts), excessivement atteint de troubles compulsifs, l'actrice délaissée par son mari narcissique et bientôt oubliée par Hollywood à cause de ses premières rides, et son « beau-filleul » Jeremy (Mark Webber), jeune scénariste qui peine à percer…
Tout au long du film, Hollywood révèle son vrai visage, soit un monde dépressif, souvent sombre et plein de rêves avortés. Pourtant, Jemma, adolescente anonyme, sèche les cours pour aller se réfugier dans les salles obscures, comme si le cinéma avait, à lui‑seul, un pouvoir cathartique sur ses fêlures. Dans cet Hollywood désincarné, chacun s'obstine à trouver le bonheur. Finalement, les réponses impossibles de Carter face aux angoisses quotidiennes de ses patients les confinent dans un espace éclaboussé de clairs‑obscurs. Une pépite inattendue.