Le professeur Norman Cornett
Professeur à l’université McGill au Canada, Norman Cornett est très apprécié et respecté de ses étudiants. Ses méthodes d’enseignement anti-académiques, sa façon d’aborder des sujets d’actualité sensibles (la scission de l’État d’Israël par exemple, la place des religions dans nos sociétés), cet appel constant à l’éveil et au discernement (on pense au Cercle des poètes disparus) lui valent une réputation hors du commun sur le campus, au grand dam de ses collègues (probablement en manque d’effectifs). Pour une raison prétendument obscure, Norman Cornett est congédié en 2007. Il va alors tenter de tout mettre en œuvre afin de réintégrer la sphère universitaire.
Documentaire poignant dans lequel Alanis Obomsawin (dont le cinéma indépendant se préoccupe beaucoup des problèmes liés à la jeunesse et l’éducation, voir son film Alanis Obomsawin 270 ans de résistance) retrace le parcours atypique du professeur Cornett, de ses débuts universitaires aux débats passionnés livrés en classe, entre les élèves et des invités provenant d’horizons divers.
« Depuis quand ressent-on l’obligation de répondre correctement au lieu de répondre honnêtement ? ». Cornett poussait ses élèves à penser bien, juste et de la bonne façon. Il singularisait chacun d’entre eux et favorisait l’expérience, le ressenti d’une œuvre artistique (le jazz, la peinture), au mépris d’un système trop conventionnel de notation et autres carcans de l’éducation. Apostrophant.