Le petit locataire
Des sautes d’humeur, une prise de poids, les seins gonflés, Nicole Payan (Karin Viard) présente tous les symptômes de la quinqua préménopausée, mais le test de grossesse annonce plutôt l’arrivée inattendue d’un… malheureux événement. Car la mère de famille de 49 ans a déjà fort à faire avec sa fille Arielle (Manon Kneusé), maman célibataire d’une petite Zoé (Stella Fenouillet), et de sa mère âgée dont elle a la charge. Enfin, c’est sans compter sur le soutien de son chômeur de mari, lequel cherche sa voie depuis deux ans…
Nicole materne la maisonnée entière, de son époux Jean‑Pierre (Philippe Rebbot), loin d’être un incapable mais peu combatif, à Mamilette (attendrissante Hélène Vincent), dépendante dans un fauteuil roulant. Il y a aussi l’éducation de son espiègle petite‑fille puisqu'Arielle préfère les sorties et les copines aux vraies responsabilités.
Le petit locataire n’est donc pas seulement le titre du premier long de Nadège Loiseau, il incarne aussi bien la continuité de cette maternité plurielle que la liberté de choisir pour cette maman multi‑casquette dont les précédentes grossesses ont été accidentelles.
Karin Viard absolument formidable est entourée d’une smala joyeuse et détonante : on adore les allures de chien battu de Philippe Rebbot, la douce désinvolture de la jeune mère‑fille pas tout à fait prête à quitter l’arche des Payan et l’accent québécois d’Antoine Bertrand, l’ambulancier qui s’est en quelque sorte trouvé une famille d’adoption. Une comédie rafraîchissante.