Le pénitencier du Colorado
Dans le pénitencier de Canon City, douze détenus échafaudent un plan afin de pouvoir s’évader. À la tête du gang, Carl Schwartzmiller (Jeff Corey), un multirécidiviste braqueur de banques. La nuit du 30 décembre 1947, les prisonniers arrivent à leurs fins, s’éparpillent aux quatre coins de la ville et sèment la panique dans les foyers. Une éprouvante traque dans le blizzard du Colorado débute alors.
Inspiré de faits réels et tourné sur les lieux du crime même, Le pénitencier du Colorado appartient à un sous‑genre du film noir dénommé « procedural ». Extrêmement soucieux de la véracité des événements portés à l’écran, Wilbur Crane va jusqu’à confier à Roy Best son propre rôle de directeur de prison. Les faits ‑de la stratégie déployée pour l’évasion à la confrontation avec les habitants du coin‑ sont relatés par une voix off très présente qui marque naturellement une distance entre le spectateur et les personnages.
Bandits ou citoyens pris en otage, peu importe dans la mesure où Crane privilégie le point de vue documentaire au détriment d’une identification plus incarnée.