Le nom des gens
Un jour, Bahia Benmahmoud (Sara Forestier), jeune femme délurée et extravertie, fait la connaissance d’un homme qu’elle imagine de droite, Arthur Martin (Jacques Gamblin) : oui, comme les cuisines, et on ne cesse de le lui rappeler. Elle, qui comptait coucher avec lui pour le rallier à sa cause politique (autrement le convertir en citoyen de gauche), se retrouve piégée lorsqu’elle apprend qu’il partage déjà ses convictions. Alors, entre idylle et fouille identitaire, nos deux comparses sont projetés dans le tourbillon de leurs petites histoires respectives.
Le nom des gens est une odyssée comique dans laquelle s’entremêlent les questionnements sur l’identité, l’impact des grands drames historiques sur les anciennes générations lorsque la nouvelle ne demande qu’à s’en affranchir. Parfois, le personnage de Bahia est excessif et agaçant. Complètement nue dans le métro sous prétexte qu’elle est trop dans la lune (tu parles d’une provocation), volubile à souhait et trop intentionnellement décalée. De son côté, Jacques Gamblin, pas très convaincant non plus, parce que plus qu’écrasé par la verve politique et l’aspect « assistante sociale » de sa partenaire.
La structure bordélique du film est à prendre ou à laisser, mais l’apparition de Lionel Jospin en guest‑star constitue, quand même, un petit moment d’anthologie.