Le noir (te) vous va si bien
Pour ne pas contrarier les convictions religieuses de ses parents, Cobra (Sofia Manousha) quitte le domicile familial, voilée, et se change aussitôt dans un café, avant d’aller travailler. Chaque matin, le rituel est ainsi ordonné. Le passage par le café, loin d’être anodin, permet à Cobra de croiser le propriétaire dont elle est amoureuse. Au travail, son patron souhaite à tout prix l’épouser, mais la jeune femme veut avoir le choix.
Énième réflexion sur le conflit des anciens et de leurs enfants parfaitement intégrés, Le noir (te) vous va si bien fait du voile ténébreux de Cobra une allégorie aux contenus multiples. Il devient aussi bien outil de transgression (du point de vue des parents de la jeune femme, d’ailleurs, ils ne semblent pas s’imaginer leur fille tête nue) que d’intégration, Anaïs (Elise Lhomeau), amie et collègue de Cobra, est contrainte de l’endosser lors d’une visite au domicile familial.
Néanmoins, porter un symbole aussi fort et connoté à l’écran exige davantage d’enjeux et de prise de risques. Dommage.