Le monde perdu
Persuadé qu’une région d’Amérique du Sud abriterait encore des créatures préhistoriques, le professeur George Challenger (Claude Rains) monte une expédition en partance pour l’Amazonie. Mais une fois l’hélicoptère du périple détruit, les explorateurs et lui‑même sont contraints de poursuivre à pied à la merci d’une nature hostile.
Adaptation éponyme du roman d’aventures de science‑fiction d’Arthur Conan Doyle et remake du film d’Harry O. Hoyt, Le monde perdu d’Irwin Allen (producteur des catastrophistes Tour infernale et Terreur sur le Queen Mary) réhabilite l’ère jurassique tout en anticipant les prémisses du survival en territoire inhospitalier.
Ainsi, l’expédition scientifique pourvue d’un équipage bigarré (l’aristocrate ambigu, le grand reporter, la midinette fille à papa en quête d’inattendu apportent, contre toute attente, un équilibre sympathique à cette course pour la survie) ne repart pas bredouille de son dangereux périple : d’agressives créatures squameuses sont au rendez‑vous, hésitant entre le croco ou le dragon de Komodo customisés. Des effets spéciaux improvisés et efficaces qui forcent de toute évidence le respect en ce début de Sixties.
Au passage, Allen tâtait un terrain inconnu de l’humanité pour en faciliter l’accès au tandem Steven Spielberg‑Michael Crichton trente années plus tard avec Jurassic Park.