Pour son dixième anniversaire, Le monde de Nemo s'offre la 3D. Retour sur la grande barrière de corail, ses eaux tropicales et ses fonds idylliques. C’est là que résident Marin et son fils Nemo, de magnifiques petits poissons clown. Depuis la mort de sa dulcinée, Marin veille sur sa progéniture et n’a qu’une peur : que son fiston chéri ne s’éloigne trop du récif. Un jour, bien sûr, une sortie de classe tourne mal…
Nemo s'enfonce et disparaît dans l'océan sous l'œil impuissant de son père. Marin brave alors ses craintes et décide de partir à la recherche de son fils. Débute une quête homérique remplie de péripéties qui les conduira, lui et Dolie, dans un aquarium de Sydney où son fils a atterri.
Le monde de Nemo, issu des studios Pixar, marque sans doute un tournant important dans le cinéma d’animation. Si la structure narrative rappelle parfois celle de Toy Story (un héros captif des griffes d’un humain peu recommandable), le film réjouit par son inventivité, ses références constantes et détournées (Bambi, Hitchcock, Les dents de la mer et Kubrick pour ne citer qu’eux), et l’émotion qui s’en dégage.
Film sur la fragilité de la vie, il offre aussi une galerie de personnages savoureux : un poisson bleu chirurgien, dur d’oreille et amnésique, un requin décidé à effacer sa réputation de dévoreur sanguinaire, Nigel le pélican ou encore Crush, une tortue intrépide.
Un petit chef‑d’œuvre visuellement somptueux, réalisé par Andrew Stanton (scénariste de Monstres & Cie, 1001 pattes et Toy Story 2) et Lee Ukrich, qui s'offre donc un grand retour en 3D. Un must.
Après ça, tous les yeux seront fixés sur Nemo 2, dont la sortie en salles est prévue dans trois ans…