Le monde de Barney
Adapté d’un roman de Mordecai Richler, Le monde de Barney décrit les quarante années de vie d’un homme et surtout de son rapport (compliqué) avec les femmes.
Producteur de télévision à Montréal, Barney Panofsky (Paul Giamatti, enfin dans un premier rôle) s’est d’abord marié avec une femme rencontrée à Rome, au début des années 1970 dans une ambiance bohème post‑Dolce Vita, mais celle‑ci a fini par se suicider. Plus tard, Barney a divorcé de sa deuxième femme, une princesse juive un peu folle, avant de rencontrer, le jour du mariage de la seconde, celle qu’il imagine être désormais la (nouvelle) muse de sa vie.
Comédie de mœurs souvent cruelle, qui rappelle parfois le cinéma de Denys Arcand, Le monde de Barney saute sans cesse d’un registre à un autre, à travers des flashbacks fréquents. Construit sur les souvenirs de Barney lui‑même qui resurgissent tandis que paraît un livre qui l’accuse d’avoir tué son meilleur ami, le film de Lewis raconte le destin d’un homme apparemment ordinaire dont la vie se révèle sinon extraordinaire, en tout cas mouvementée.
Si la mise en scène pèche parfois par excès d’académisme, la qualité des acteurs (le duo Giamatti/Dustin Hoffman fonctionne à merveille) et des dialogues méritent largement le détour.