Le marquis
Un représentant en systèmes d'alarme se faisant passer pour une huile de la cambriole (Franck Dubosc) et un gangster raffiné et posé (Richard Berry) se retrouvent à Manille pour le casse du siècle. Sur leur dos : les commanditaires du vol, qui vont leur mettre une pression pas possible, et accessoirement le canon sur la tempe (voire la scie circulaire sous la jugulaire…).
Buddy movie à la française, qu'est‑ce que cela veut dire ? Que tous les ingrédients sont là (deux larrons que tout oppose contraints de collaborer, comique de situation à répétition), mais que la sauce ne prend pas. Si le piquant des dialogues et les scènes ubuesques nous rappellent parfois les meilleures heures des sommités du genre (on pense parfois aux Compères ou à La chèvre), la mise en scène et la réalisation n'ont malheureusement rien de cinématographique. Les comédiens sont pourtant plutôt à l'aise (Richard Berry et Luisa Ranieri surtout), mais l'absence de véritable point de vue et de personnalité (montage lambinard) manquent cruellement au film qui, au lieu de privilégier une piste loufoque et débridée, se vautre dans le consensus et l'ennui.