par Cédric Melon
16 juin 2020 - 09h16

Le Mans 66

VO
Ford v. Ferrari
année
2019
Réalisateur
InterprètesMatt Damon, Christian Bale, Caitriona Balfe
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Inspiré d’une histoire vraie, Le Mans 66 de James Mangold (Logan) met en scène le combat acharné de l’ingénieur automobile américain Carroll Shelby pour construire la voiture qui fera gagner l’édition 1966 de la course mythique des 24 heures du Mans au constructeur Ford. Le pari est d’autant plus audacieux que, depuis des années, la prestigieuse écurie d’Enzo Ferrari règne en maître sur le parcours mythique. Carroll Shelby est convaincu que tout est possible, surtout s’il parvient à imposer aux dirigeants de Ford, réticents, le pilote britannique surdoué Ken Miles au volant du futur bolide.

 

Difficile de faire le tri entre la facture ultra‑classique du film et certains clichés inhérents au genre, mais avant d’être un film de course automobile, Le Mans 66 est un film d’amitié virile et sensible entre deux authentiques personnalités incarnées par un duo d’acteurs brillants : Matt Damon et Christian Bale. Le tandem, qui sent bon l’huile de moteur et le joint de culasse, fonctionne à merveille et sa complicité crève l’écran, sublimée par des dialogues ciselés et des situations tendres, drôles, parfois émouvantes. À cela viennent s’ajouter des séquences de course prodigieuses où la caméra virevolte au‑dessus et entre les bolides qui, lancés à plus de 300 km/heure, se frôlent, se dépassent et parfois se percutent avec un réalisme saisissant. Sans doute la meilleure partie du film, éclairé comme dans une Amérique rêvée enfouie à jamais.

 

Doté d'un classicisme assumé qui peut certes renvoyer à un certain « cinéma de papa », Le Mans 66 fait aussi directement référence à cette époque hollywoodienne où les deux légendes McQueen et Newman, connues pour leur amour des bolides et du Mans, auraient parfaitement pu tenir les rôles de Damon et Bale. Alors oui, Le Mans 66 dure deux heures et trente‑trois minutes, mais il file au moins aussi vite que ses bolides. Un pur régal old school.

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4k
cover
Ford v. Ferrari
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/03/2020
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 152', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais Audiodescription
Espagnol DTS 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, suédois, tchèque, polonais
10
10
image

Une image au top qui, en 4K Ultra HD, fait briller l'asphalte, les carrosseries des bolides ‑surtout lorqu'ils sont rouges‑ mais aussi les rayons du soleil et tout le décorum vintage du film, des Rayban des pilotes aux moindres boulons des mécaniciens. Dans ces conditions parfaites de reconstitution historique (un brin idéalisée mais c'est voulu), les noirs et les contrastes assurent un rendu musclé, tandis que le stylisme rétro mais pas trop, les tonalités dorées et les plans à sensation de Mangold assurent un spectacle empreint de douceur et de mélancolie. Le léger grain numérique apporté en post‑production pour plus d'authenticité est parfaitement dosé.

 

Un disque 4K Ultra HD de démo (pourtant doté d'un Digital Intermediate simple 2K) pour sa stature impériale, sa précision de tous les instants, son niveau de détail extra et son ambiance à la fois féerique et ancrée dans le bitume. Un sacré grand écart qui marque la rétine et dont la persitance nous fait regretter de ne pas pouvoir apprécier plus souvent des films aussi appliqués, de ceux qu'Hollywood savait faire à une autre époque. Note maximale plus que méritée. Évidemment, le HDR10, en forme de cerise sur le gâteau, apporte une lumière, des reflets et des nuances totalement séduisants.  

10
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son

Vous pourrez compter sur cette bande‑son pour plonger littéralement sur la piste, et mêmes dans les habitacles des bolides. Ça vrombit de toutes parts pendant les courses grâce à des basses ultra‑efficaces, le tout magnifié par un thème musical qui n'est pas sans rappeler celui de Pacific Rim dans une version toutefois plus douce et plus cuivrée. Un soutien formidable aux scènes d'action et notamment la course finale au Mans, véritable point d'orgue du film et du mixage Dolby Atmos qui nous immerge dans le baquet des pilotes, au plus près des moteurs rugissants avec une sensation d'être pris au cœur de l'action, submergé de toutes parts (merci la VO Dolby Atmos). Un mot sur la VF, décevante avant tout au niveau des doublages (la personnalité de Christian Bale/Ken Miles n'est pas la même), alors que sa moindre ampleur et dynamique ne remettent pas tant que ça en cause l'immersion sonore.

 

Le reste du temps, tout est fait pour flatter les oreilles avec une spatialisation des ambiances et du son qui ravira les plus audiophiles. Pas d'esbroufe mais beaucoup d'efficacité.

3
10
bonus
- Bringing the Revelry to Life (60')
- DVD du film

Toute l'histoire de l'époque et du film racontée par l'équipe face caméra. Pas le plus grand bonus qui soit mais une façon de prolonger le plaisir.

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