Le manoir maudit
Le Docteur Darnell (Adriano Micantoni) et sa fille Anna (Annie Alberti) viennent tout juste de s’installer dans la région. Il font la connaissance du prince Raman, le propriétaire du château mitoyen. Anna ressemble comme deux gouttes d’eau à sa compagne Irène disparue mystérieusement quelques années auparavant. D’ailleurs, elle est persuadée d’être sa réincarnation.
Pur produit du cinéma Bis italien, Le manoir maudit (dont le titre original Metempsyco est plus approprié) se sert d’échappées oniriques pour investir le champ de l’horreur. Ainsi, les cauchemars récurrents d’Anna nous immergent dans les entrailles du sinistre château. Dans la peau de la comtesse Irène, elle commence à percer le secret de son absence, tout en subissant des sévices similaires.
Antonio Boccaci emprunte à son mentor Mario Bava (Le masque du démon, 1960) les incontournables fondations du gothique sépulcral. Cependant, les déambulations à rallonge dans les recoins de la bâtisse, une tentative d’éclairage expressionniste peu convaincante et des dialogues inconsistants entretiennent à moitié l’aura ténébreuse du genre.