Le grand soir
Cinquième long métrage du tandem grolandais Delépine/Kervern, Le grand soir fait partie de ces films iconoclastes, atypiques et décalés, qui font des pieds de nez à la crise et à la morosité ambiante. L'histoire est celle de deux frangins : les Bonzini. L'un (Albert Dupontel), au bord de l'implosion, est vendeur dans un magasin de literie, le second (Benoît Poelvoorde), explosif, est un punk désœuvré qui passe son temps à zoner avec son petit chien dans une zone commerciale. Quand le premier se fait licencier, ces deux frères que tout oppose vont se retrouver…
Le problème, c'est qu'on a rapidement l'impression de tourner en rond comme des hamsters en cage, sans très bien comprendre où les deux réalisateurs veulent nous emmener. C'est décalé, souvent rigolo et effrayant en même temps, mais cette philosophie de supérette sur l'incapacité chronique de ses deux héros à affronter le monde finit par laisser de marbre.