Le gendarme de Saint-Tropez
Muté et promu à Saint‑Tropez, le gendarme Cruchot (Louis de Funès) va avoir fort à faire avec son collègue Gerber (Michel Galabru) entre chasse aux nudistes, frasques de sa fille (Geneviève Grad) et même le vol d’un prestigieux tableau dérobé au musée de l’Annonciade…
Sans le maréchal des logis Cruchot, ses petits collègues et la fameuse chanson du film Douliou‑douliou Saint‑Tropez, le charmant petit village du Var n'aurait peut‑être jamais connu une telle notoriété… Même la romancière Colette, une des premières personnalités à avoir habité le village et amoureuse de l’endroit, n’aurait pas fait mieux. À part Brigitte Bardot peut‑être…
Films du patrimoine
Ces gendarmes qui s'emploient à lutter contre les chauffards, les gangsters, les milliardaires et les nudistes, appartiennent désormais au patrimoine de la comédie populaire (presque 8 millions d’entrées cinéma à l'époque). Tout autant que les cinq suites diffusées et rediffusées depuis des décennies pendant les fêtes ou les grandes vacances.
L'épisode suivant, quand Ludovic Cruchot foule le sol américain afin de représenter la France à New York qui accueille le Congrès International de la Gendarmerie (Le gendarme à New York, 1966), est un des meilleurs opus de la série. Un peu moins réussi mais tordant dans l'exploration du côté râleur et misogyne du Cruchot, Le gendarme se marie (1968) avec Claude Gensac vaut lui aussi le détour.
Bref, tout un pan de la comédie française et même plus, puisque Jean Girault et Louis de Funès tourneront ensemble plus tard La soupe aux choux et L'avare.