par Carina Ramon
03 juillet 2024 - 15h47

Le flic de Beverly Hills : Axel F

VO
Beverly Hills Cop : Axel Foley
année
2024
Réalisateur
InterprètesEddie Murphy, Joseph Gordon-Levitt, Taylour Paige
plateforme
genre
disponibilité
03/07/2024
notes
critique
3
10
A

Après deux films emblématiques des années 80 et une suite ratée, la saga du Flic de Beverly Hills revient sur Netflix après trente ans d’absence. Eddie Murphy reprend pour la quatrième fois son rôle iconique de flic de Detroit devant la caméra de Mark Molloy, un illustre inconnu dont c’est le premier long métrage !

 

Dès la première scène, on a la sensation d’être Marty McFly dans Retour vers le futur tant Eddie Murphy se glisse dans les chaussons d’Axel Foley comme s’il ne les avait jamais quittés. Le phrasé, le rire, le regard et les gestes sont les mêmes, exécutés avec un sens du timing comique incroyable. On retrouve aussi avec bonheur le thème musical emblématique de la saga composé à l'époque par l'Allemand Harold Faltermeyer (Midnight Express). Pas de doute, la puissance nostalgique opère… mais pas longtemps.

 

Feu‑Foley
Quelle tristesse de voir la « Ferrari Murphy » pilotée par un metteur en scène qui ne passe jamais la seconde en termes de rythme et réalise les scènes d’action les plus lentes, molles et ennuyeuses du moment. Avec 150 millions de dollars de budget, c’est quand même navrant que la production n’ait pas réussi à dégoter un metteur en scène un peu plus inventif et audacieux que celui‑là. 

 

Il est vrai que le scénario (papa Axel Foley à la rescousse de sa fille) ne fait pas non plus preuve d’une folle audace. Et la présence des anciens sidekick de Foley dans le film n'aide pas vraiment, toujours campés par Judge Reinhold et John Ashton qui, contrairement à Eddie Murphy sur qui le temps ne semble pas avoir de prise, ont pris un coup de vieux monumental.

 

Bad cop

Au final, rien ne vient faire véritablement décoller ce nouvel opus. Hormis la promesse d'une nostalgie réconfortante, l'avion reste désespérément planté sur la piste. L’annonce était sympa, la destination connue, mais le rêve d’un nouveau voyage n’aura jamais lieu. Décidément, si Hollywood a été une usine à rêves, Netflix est une usine à recycler des films, des stars et des metteurs en scène, sans jamais (ou trop rarement) y insufler une âme ou de l'audace. Raymond Devos disait : « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Chez Netflix, c’est l’inverse.

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