Le faussaire
Grand reporter allemand, Georg Laschen (Bruno Ganz) part pour le Liban, à Beyrouth, afin de rendre de la guerre civile qui fait y rage. Dans l’hôtel qui héberge l’essentiel de la presse internationale, il fait la connaissance d’Arianne (Hanna Schygulla), une Allemande avec laquelle il ne tarde pas à avoir une liaison. Entre les bombes et les couvre-feux, Georg retrouve le souffle de la passion sans se douter que celle-ci sera sans lendemain.
En dépit de l’interprétation impeccable de Bruno Ganz (souvenons-nous de L’ami américain dans lequel il volait la vedette à Dennis Hopper) et de la description assez juste d’une ville en ruines, le film de Schlöndorff cède parfois au symbolisme lourdingue : « Le héros du film, expliquait le cinéaste au moment de la sortie en salles, constate avec une secrète satisfaction que le monde extérieur est ici le reflet de ses propres désarrois, de son conflit avec lui-même ».
Autrement dit, le conflit israélo-palestinien, les particularités de cette guerre et ses origines politiques ne forment que la toile de fond superficielle d’une dérive existentielle typique du cinéma des années 1970, dont Le faussaire constitue la queue de comète.