Le facteur sonne toujours deux fois
À l'origine, il y a le roman éponyme de James M. Cain, qui sera adapté une première fois au cinéma par Pierre Chenal en 1939 (Le dernier tournant avec Michel Simon), puis aux États‑Unis par Tay Garnett en 1946 (Le facteur sonne toujours deux fois avec Lana Turner et John Garfield) et en Italie la même année par Luchino Visconti (Ossessione avec Carla Calamai et Massimo Girotti).
Dans le film de Bob Rafelson (1981), c'est David Mamet qui reprend la trame du livre James M. Cain (qui avouera plus tard avoir appelé ainsi son roman à la dernière minute pour susciter l'intérêt de son éditeur) et retrace le parcours glaçant du vagabond Frank Chamber (Jack Nicholson) dans une petite ville du Middle‑West. Sans le sou, il acceptera un job de pompiste dans une station‑service et fera la rencontre de Cora, la femme de son nouveau patron (Jessica Lange, dans un de ses rôles les plus marquants). La suite sera semée de plans contrariés et de coups du sort fatals.
Un thriller toujours aussi sulfureux, aux frontières du film noir et du drame romantique. À revoir.