Le Diable et les 10 commandements
En 1962, soit cinq ans avant de tirer sa révérence avec sa dernière œuvre, Diaboliquement vôtre, Julien Duvivier (La belle équipe, Pépé le Moko) réunit un casting d’exception dans un film à sketches autour du péché et de ses conséquences.
D’entrée de jeu, Michel Simon donne le ton insolent du film, avec ses « Nom de Dieu ! » systématiques au sein d’un Couvent provincial. Par ailleurs, Danielle Darrieux, Alain Delon, Michel Simon, Fernandel, Lino Ventura, Louis de Funès, Jean Carmet et bien d’autres ne résisteront pas longtemps à l’appel de la tentation…
Conçue comme une fable à la morale décapante, chaque histoire révèle la propension des hommes au mensonge, à la veulerie, l’infidélité et autres écarts qui les détournent du droit chemin. Messager des sentences implacables, le serpent de la Genèse, derrière lequel se cache la voix à la fois diabolique et amusée de Claude Rich, scelle le sort de ses victimes avec un sens de l’ironie délicieusement jubilatoire.
À noter que le film est présenté dans pour la première fois dans son intégralité, le huitième sketch ayant été retrouvé et inséré selon les souhaits originaux de Julien Duvivier.