Le dernier des Templiers
Où est passé le réalisateur de Kalifornia, formidable road‑movie avec Juliette Lewis et Brad Pitt réalisé en 1993 ? Depuis 2000 et son remake calamiteux de Gone in 60 seconds (60 secondes chrono), Dominic Sena enchaîne les navets hollywoodiens, survitaminés et pachydermiques, et de préférence avec Nicolas Cage, un acteur dont la trajectoire, de Ghost Rider à Bad Lieutenant, escale à la Nouvelle-Orléans, ne cesse d’étonner.
Avec Le dernier des Templiers, nous voici donc au temps de Croisades, tandis que la peste ravage l’Europe. Le Templier Behmen (Cage) reçoit alors pour mission de transporter une jeune femme soupçonnée d’être une sorcière à l’origine du fléau. Behmen et son compagnon (Ron Perlman) prennent alors la route vers un monastère où se pratiquent d’étranges rites purificateurs, mais quantité d’obstacles, de monstres et de forces ténébreuses les attend.
Les personnages pataugent dans la caricature, le scénario ressemble à un jeu de plateforme (à chaque niveau, un nouvel ennemi) sponsorisé par Fort Boyard (moins les nains), et le filmage, à la fois épileptique et illisible, écorche les yeux plutôt que de les ravir. Un nanar truffé d’effets numériques assez moches et peuplé d’acteurs qui n’ont rien à jouer.