Le crime de l'Orient-Express
Avec cette nouvelle adaptation du Crime de l’Orient‑Express d’Agatha Christie, Kenneth Branagh (Thor) réunit pour l’occasion un casting all star qui n’a rien à envier à celui de la version de 1974 réalisée par Sidney Lumet avec entre autres Sean Connery, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Anthony Perkins. Les nouveaux passagers de l'Orient‑Express, version 2017, se nomment Johnny Depp, Daisy Ridley, Judi Dench, Derek Jacobi, Michelle Pfeiffer et Willem Dafoe. Et dans la peau du célèbre Hercule Poirot, Kenneth Branagh himself.
L’histoire est évidemment la même : un crime est commis dans un train bloqué par la neige. Tandis que les passagers sont confinés dans les wagons, Poirot va tenter de confondre le ou les coupables.
Tout le monde connait l'issue de cette très chic enquête en vase clos, rendant immédiatement obsolète le caractère Whodunnit du film (« Who [has] done it ? », « qui l'a fait ? »). Il faut donc chercher ailleurs l’intérêt de l'entreprise et c'est là que les choses se compliquent.
On passera sur les tentatives ‑réussies‑ de Branagh pour avoir un très mauvais accent belge (oui, Poirot est Belge) et ses monologues ridicules devant la photo de sa tendre et chère, pour se concentrer sur le seul mystère du film : combien a‑t‑il fallu de kilos de gel pour que son improbable moustache tienne dans toutes les scènes ?
Malgré les décors et quelques beaux plans, impossible de ne pas s'ennuyer devant cet exercice scolaire et suranné où Branagh se débat comme un beau Diable pour ne pas rester dans l’ombre de ses partenaires, aussi illustres soient‑ils. S'il parvient à faire exister Poirot, on ne finit par voir que lui. Et ce n'est pas sa meilleure prestation.