par Jean-Baptiste Thoret
09 septembre 2013 - 15h40

Le coup de l'escalier

VO
Odds Against Tomorrow
année
1959
Réalisateur
InterprètesHarry Belafonte, Robert Ryan, Shelley Winters
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

C’était le film fétiche de Jean‑Pierre Melville qui avouait l’avoir vu une centaine de fois (et s’en souviendra notamment pour la séquence du casse du Deuxième souffle). Réalisé en 1959, Le coup de l’escalier constitue l’un des joyaux de l’immense filmographie de Robert Wise, cinéaste éclectique qui a œuvré dans tous les genres, du fantastique (La maison du Diable), au film noir (Nous avons gagné de soir), en passant par la SF (Le jour où la Terre s’arrêta) et le film musical (West Side Story).

Avec Le coup de l’escalier, Wise aborde frontalement la question du racisme et oppose le crooner Harry Belafonte à un ancien vétéran raciste de la guerre de Corée (magnifique Robert Ryan). Tout sépare ces deux hommes, si ce n’est le même besoin de se refaire ou de rembourser des dettes. C’est alors qu’un hold‑up organisé par un ex‑flic corrompu les contraint à s’entendre.

À mi‑chemin du drame social et du film noir, Le coup de l’escalier vaut surtout pour la façon dont Wise aborde un genre alors finissant par ses marges, les moments de déambulation, les doutes qui envahissent ses personnages, cette formidable séquence d’attente qui précède le casse, et expédie les scènes attendues en quelques minutes. Une merveille.

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Odds Against Tomorrow
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
16/09/2009
image
DVD-9, 96', zone 2
1.37
SD 576i (Mpeg2)
4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
7
10
image
Le master a été restauré et le rendu est plutôt bon. L'image se montre stable, la définition correcte, mais les contrastes restent un peu souffreteux. En revanche, la plupart des défauts, des poussières et des traces d'usure ont été gommés, ce qui rend cette image exceptionnellement propre.
5
10
son
La partition jazz de John Lewis est superbe et restituée de manière très franche sur les deux pistes mono 2.0. Ces deux versions sont d'ailleurs très proches l'une de l'autre et assurent une diffusion efficace des voix.
5
10
bonus
- Genèse du film par Danièle Grivel et Roland Lacourbe (26')
- Bandes-annonces
Les deux intervenants reviennent sur le parcours du réalisateur, son style et celui de ce film. Plaisant.
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