Le contracteur
Après avoir été renvoyé de l’unité d’élite des Marines à cause d’une vieille blessure, James Harper (Chris Pine) est fatigué et endetté. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, il met ses talents au service d'une organisation paramilitaire US qui doit remplir une mission délicate à Berlin. Sur place, rien ne se passe comme prévu et Harper devient une cible traquée sans relâche.
Un parti pris sec et assez inédit
Si l’histoire du Contracteur est une énième resucée d'un épisode de Jason Bourne, son traitement est en revanche bien plus audacieux que son scénario. Assez rapidement, on est même frappé par le parti pris et la mise en scène de Tarik Saleh (le très bon Le caire confidentiel), à la fois sobres, secs, sans arrêt au plus près du protagoniste pour une plongée nerveuse au cœur de l'action.
Une variation intéressante de Jason Bourne
L’autre atout du film, ce sont ses acteurs, à commencer par le duo Chris Pine ‑très investi et physique‑ et Ben Foster, impeccable. On avait déjà pu les voir ensemble dans The Finest Hours et Comancheria, et l’alchimie à l’écran est patente. On notera aussi la présence du toujours très magnétique Kiefer Sutherland (24 heures chrono) dans la peau d’un personnage très ambigu.
Loin du simple récit militaire, le film prend peu à peu une nouvelle ampleur, enrichi de petits détails qui donnent à l’ensemble une texture, une crédibilité et une densité que bien d'autres films récents ne cherchent même plus à atteindre. The Contractor en VO n’est pas le petit film qu’il semblait être sur le papier, mais plutôt une variation du genre « Jason Bourne » plutôt intéressante, où la patte du réalisateur est omniprésente et salutaire.