par Paco Altura
06 février 2014 - 18h00

Le cœur des hommes 3

année
2013
Réalisateur
InterprètesBernard Campan, Jean-Pierre Darroussin, Éric Elmosnino, Marc Lavoine, Florence Thomassin, Catherine Wikening
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Antoine présente Jean, son patron, à ses copains Alex et Manu. Jean, divorcé et papa d’une petite fille, n’a jamais eu d’amis. Il découvre avec eux le bonheur d’être « en bande ». Tandis qu’Antoine se révèle un faible pour une collègue mariée, Alex apprend, lui, qu’il a un fils de 10 ans dont il n’avait jamais entendu parler.

Quatre moins un, égal trois. Le réalisateur et scénariste Marc Esposito le sait bien : Le cœur des hommes est un quatuor. Mais comment créer un nouvel épisode avec un Gérard Darmon qui lui bat froid depuis 2008 ? En constituant un nouveau groupe. Le « violon » tout neuf (le terme est de Marc Esposito) s'appelle Éric Elmosnino. L’acteur est irréprochable, c’est même une Rolls qui impressionnera Bernard Campan dès les premières lectures. Et pourtant.

Pas d’émotion, pas d’enjeux, Le cœur des hommes 3 ronronne paresseusement entre quelques péripéties pas fameuses (le fils caché d’Alex), d'interminables séquences de jogging et des coups d’éclat mal amenés (la « rechute » d’Alex). La faute n’en revient pas aux acteurs. Les garçons s’en tirent bien, l’alchimie du quatuor est palpable. Les filles, elles, tirent le meilleur des pauvres scènes qui leur ont été préparées. Non, le responsable de l’enlisement est Marc Esposito lui‑même.

Le sympathique réalisateur et scénariste avait su nourrir ses précédents films de souvenirs personnels et d’émotions intimes. Mais sur cet opus ‑complètement réécrit après le refus glacial de Gérard Darmon‑ Esposito, fatigué et meurtri, est clairement passé en écriture automatique, parfois même en artisan roué : il y a le passage où il faut faire péter la coûteuse BO, le moment où il faut placer une « punch-line » qui fera rire dans les bandes-annonces, celui où il faut évoquer le souvenir des bonnes scènes des précédents films (la piscine, le casino, la plage…).

Prévisible de bout en bout, attrayant comme une vieille paire de chaussons usés, ce Cœur des hommes 3 a simplement oublié de battre.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
25/02/2014
image
BD-50, 114', toutes zones
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS HD Master Audio 5.1
Français DTS HD Master Audio 2.0
Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image
Des images propres (hormis une curieuse dérive verte dans les premiers plans), mais une granulation très perceptible dans les scènes d'intérieur. La chose ‑non discriminante‑ n'est pas surprenante lorsqu'on apprend dans le making of les difficultés d'éclairage provoquées par les trois caméras exigées par le réalisateur...
5
10
son
Des pistes sonores qui font le boulot sans grand génie mais sans gros défaut non plus. On aurait toutefois aimé un peu plus de patate lors des passages musicaux.
7
10
bonus
- Making of (32')
- Scènes coupées (3')
- Modules (23')
Un making of que l'on peut voir, au choix dans son intégralité ou dans une version plus ramassée divisée en thématiques dans la section « Modules ». Vivant et chaleureux, il fait presque office de « négatif » face à la roublardise du long métrage dont il raconte la naissance. Marc Esposito, très cash, n'y cache rien de sa fâcherie avec Gérard Darmon et explique sa méthode commando pour filmer à trois caméras et en seulement sept semaines au lieu des neufs habituelles. Vif, pédagogique et bien ficelé, ce making of n'a qu'un petit défaut technique : pourquoi ces interviews de Marc Lavoine dans une pièce sombre éclairée par un néon clignotant désagréablement ? Les six scènes coupées sont dispensables.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !