Le choc des titans
On pouvait craindre le pire avec ce remake d’un film de 1981, Le choc des titans, réalisé par Desmond Davis, péplum mythologique peu subtil qui valait surtout pour les formidables effets spéciaux signés du vétéran Ray Harryhausen.
C’est donc Louis Letterier qui s’y colle, jeune cinéaste de l’écurie Besson, auteur de deux films médiocres, Le transporteur et Danny the Dog. Contre toute attente, le résultat est honorable. Certes, les monstres que lance Hadès, le Dieu des Enfers, aux trousses de Persée et de sa bande, ont perdu leur poésie d’antan, mais ont largement gagné en efficacité.
Construit comme un jeu vidéo de plateforme, Le choc des titans cale donc son pas sur celui de Persée (Sam Worthington, Avatar), fils de Zeus, mi‑homme mi‑Dieu qui, afin d’éviter la destruction de la cité d’Argos par des Dieux de l’Olympe afin de punir l’insolence des humains, part à la recherche de Kraken, le monstre ultime.
À chaque étape de ce voyage initiatique, des bestioles contre lesquels nos guerriers devront combattre : des harpies, des scorpions géants, des Djiinns, des sorcières, la Gorgone et, enfin, Kraken. Une façon ludique de réviser sa mythologie en évitant le déluge de testostérones et les tunnels de borborygmes que l’on pouvait craindre.