Le Chinois
La présence de Michael Nyqvist (Millénium) donne déjà une indication précieuse sur ce thriller glacial et glacé, situé en Suède et faisant le récit improbable d’une enquête monstre dont les origines se situent à la fin du XIXe siècle, lorsque la main‑d’œuvre chinoise s’affaire à la construction du chemin de fer américain. À l’époque, un contremaître néerlandais règne en tyran sur une équipe d’ouvriers qui vont tous périr sous son joug. Un enfant est témoin de sa brutalité et sa mère n’en reviendra pas.
Retour à l’époque contemporaine, dans un petit hameau suédois : tous les descendants du bourreau sont méthodiquement décapités. Une femme, Brigitta Roslin, échappe au massacre et, en marge de l’enquête de police, part sur les traces de l’assassin.
Tant du point de vue de sa structure (multiplication de sous‑intrigues et de personnages secondaires) que de son esthétique (mise en scène appliquée mais timide), Le Chinois ressemble à une mini‑série TV de trois heures portée sur grand écran.
Peter Keglevic perd son sujet en route (la vengeance ancestrale, pourquoi pas ?), s’égare dans le tourisme (l’Afrique, l’Europe, l’Asie, tous les continents y passent) et retombe difficilement sur ses pieds. La dernière partie, pourtant la meilleure, peine à faire oublier le temps perdu pour en arriver là.