Le château des morts vivants
Au début du XIXe siècle, une troupe de forains ambulants est invitée dans un château reculé afin de distraire un comte mystérieux nommé Drago (Christopher Lee). Passionné de taxidermie (ce qui est rarement bon signe : remember Anthony Perkins dans Psychose…), l’aristocrate vit seul, en compagnie de Hans, son valet. La demeure regorge ainsi d’animaux embaumés de toutes espèces qui paraissent plus vrais que nature. Très vite, les disparitions s’enchaînent au sein du groupe d’artistes. Et si les horribles expériences du comte ne se limitaient pas seulement aux bêtes ?
Pépite gothique de 1964, issue d’une production franco‑italienne, Le château des morts vivants est un classique de l’horreur qui emprunte, une fois n’est pas coutume, la grande thématique du désir d’éternité (on pense parfois au cinéma de Mario Bava) et le dilue dans un cognac, une fléchette ou encore une seringue empoisonnée.
Dans les dédales du château, bêtes et hommes cohabitent passivement, figés pour toujours, et reconfigurent l’espace en un étrange musée de cire. Christopher Lee excelle dans son rôle de taxidermiste morbide, tandis que Donald Sutherland, en commissaire de police maladroit, fait sa première apparition au cinéma.