Le chant du loup
Chanteraide (François Civil) a le don extraordinaire de reconnaître chaque son qu’il entend. Jeune recrue de la Marine nationale, l’Oreille d’or, comme on le surnomme, va pourtant commettre une grave erreur lors d’une mission périlleuse…
Premier long métrage d’Antonin Baudry (l’ancien diplomate a co‑scénarisé Quai d’Orsay de Tavernier en 2013), Le chant du loup entend puiser dans la réserve anxiogène des thrillers sous‑marins US type À la poursuite d’Octobre rouge, USS Alabama, K19. Porté par une séquence inaugurale remarquable dans laquelle chaque son peut devenir un danger de mort, le film excelle dans l’exploitation de la tension en huis clos. Son point faible : déléguer une mission militaire de grande envergure à un équipage qui peine à distiller l’énergie collective et la cohésion dans son interprétation, Reda Kateb et Matthieu Kassovitz font pourtant ce qu’ils peuvent… Un premier film néanmoins prometteur.