Le caméléon
Le jeune Nicholas Mark Randall disparaît en Louisiane, sans laisser de traces, laissant derrière lui une famille éplorée. Quatre ans plus tard, en Espagne, un jeune homme est retrouvé par la police. Il dit s’appeler Nicholas Mark Randall et avoir été enlevé par une secte. Sa sœur vient des USA pour le ramener auprès des siens. Mais rapidement, le doute s’installe. Ce jeune homme est‑il celui qu’il prétend être ?
Le cinéaste français Jean‑Paul Salomé (Belphégor, le fantôme du Louvre, Arsène Lupin…) a tenté une belle aventure avec Le caméléon, coproduction franco‑américano‑canadienne tournée en Louisiane, d’autant qu’il bénéficie à la fois d’un sujet passionnant issu d’un incroyable fait réel, et d’un casting impressionnant : Famke Janssen (X-Men), Marc‑André Grondin (5150, rue des Ormes), Emilie de Ravin (Lost), Ellen Barkin (Mélodie pour un meurtre), Nick Stahl (Terminator 3)… Bref, le réalisateur avait toutes les cartes en main pour livrer une œuvre d’exception.
Mais voilà, les meilleures intentions du monde ne garantissent pas le résultat. Le caméléon pâtit d’une mise en scène manquant de rigueur (choix de focales hasardeux, cadrages maladroits, photo inexpressive…) et d’une narration peu claire, qui emberlificote inutilement le récit. Un vrai rendez‑vous manqué, qui fait regretter ce qu’aurait pu donner cette histoire entre des mains plus expertes… Reste une atmosphère trouble, grâce à l’ambivalence des personnages et aux décors désolés de Bâton Rouge.