Le bureau des légendes saison 2
À l’inverse de la série Les revenants et ses deux ans d'attente entre deux, Le bureau des légendes saison 2 arrive « seulement » douze mois après le lancement de la saison 1. Autre bonne surprise, la série a gagné en rythme, en suspense et en qualité.
À la fin du Bureau des légendes saison 1, on avait laissé le personnage de Malotru (Mathieu Kassovitz) en fâcheuse posture, obligé de collaborer avec la CIA en échange de son aide pour libérer l’amour de sa vie (joué par Zineb Triki), retenue prisonnière en Syrie.
Plus que jamais en phase avec des événements récents, la saison 2 surprend avant tout par sa proximité avec une actualité brûlante et la pertinence avec laquelle se mélangent subtilement géopolitique réelle et fiction pure. Encore plus réaliste que le premier opus, cette saison 2 s’efforce aussi de sortir des décors étriqués de la DGSE pour voyager en Iran, Irak, Syrie, Liban… Le ratio de tournage extérieur par rapport à la saison précédente a d'ailleurs été complètement inversé, soit 65% de séquences tournées en extérieur, au Maroc principalement.
La série respire et gagne en ampleur, tout en gardant ses spécificités : des épisodes rythmés sans esbroufe, encore plus de personnages et de sous‑intriques, des scènes d'action crédibles, des comédiens tous excellents (à commencer par Jean‑Pierre Daroussin, fascinant et touchant). Une véritable montée en puissance qui permet à la série de rivaliser avec de grands programmes internationaux, Homeland en tête. Pas un seul temps mort ni épisode en‑deçà jusqu'à la dernière image de la saison, terrible. Vivement la suite.