Last Vegas
Billy, Paddy, Archie et Sam sont amis depuis une soixantaine d’années. Lorsque Billy décide de se marier avec une très jeune femme, Archi et Sam lui organisent un enterrement de vie de garçon légendaire à Las Vegas. Il leur reste juste à convaincre Paddy, fâché à mort avec Billy depuis que ce dernier n’est pas venu à l’enterrement de sa femme.
On imagine sans peine comment ce film a été « pitché » aux producteurs : Very Bad Trip rencontre Space Cowboys. Il faut reconnaître à ce quatuor de stars seniors (Michael Douglas, Robert De Niro, Morgan Freeman et Kevin Kline quand même !) une indéniable bonne humeur et une indiscutable jubilation à se balancer des vacheries sur les méfaits de l’âge (Michael Douglas est à la fête de ce point de vue).
Mais ces acteurs expérimentés se sont surtout clairement offert un tournage‑vacance à Vegas sur le dos des spectateurs. Ils ne sont pas dupes du prétexte scénaristique qui les réunit mais cabotinent avec entrain (Robert De Niro surtout), tandis que l’aimable faiseur Jon Turteltaub (Benjamin Gates) filme des cartes postales de Vegas zébrées de superbes filles court‑vêtues et de tenaces plans publicitaires pour une boisson énergisante au logo taurin.
Malgré ledit soda abondamment mentionné dans les dialogues, l’histoire un peu pétillante du début part en mode ronron dès son premier tiers. Prévisible, très bien pensant, Last Vegas assoupit doucement comme une petite sieste impromptue d’après‑midi. Mais malheur à vous si, durant ce roupillon, vous commencez à rêver à ce qu’aurait donné le film si ces quatre ‑qui n’ont plus rien à prouver et peuvent donc tout se permettre‑ avaient vraiment lâché la bride pour mener une histoire bien destroy. Ce rêve‑là restera à jamais enterré dans les sables cernant Las Vegas.