Las Vegas saison 3
Contrairement à d’autres séries du même genre (Boston Justice en tête), Las Vegas se démarque par sa trame scénaristique singulière. Ici, chaque épisode peut être regardé indépendamment des autres. La fidélisation du spectateur repose moins sur le développement d’une intrigue qui s’étalerait sur plusieurs segments, voire plusieurs années, que sur une simple promesse. Un pari risqué mais payant, puisque cette troisième saison remplit pleinement son contrat en développant tout un tas d’histoires atypiques et de situations incroyables à dévorer sans modération.
Décomplexés à 100 %, les comédiens, qui n’ont jamais peur du ridicule, pratiquent l’autodérision à outrance. Leur plaisir évident « d’en être » est communicatif. Sans jamais se prendre au sérieux (un épisode surfe carrément sur le burlesque et le fantastique), la série ne sacrifie jamais rien sur l'autel de l’efficacité. Et si les guest stars sont moins nombreuses et prestigieuses que dans la saison précédente (Lara Flynn Boyle fait tout de même des étincelles pendant de nombreux épisodes…), l’inspiration démesurée des scénaristes ne tarit pas.
En fait, la force de Las Vegas réside essentiellement dans la peinture d’un univers atypique au sein duquel cohabitent des personnages exceptionnels. Résultat : du plaisir à l’état pur.