Lady Grey
Avec 5 000 entrées en salles, Lady Grey fait partie de ces films pétris de bonnes intentions, avec d'excellents comédiens et une mise en scène soignée, qui peinent à emporter l'adhésion.
Le film ne dit d'ailleurs rien. Ou pas grand‑chose. Nous sommes quelques années après la fin de l'Apartheid, au sein d'une mission française installée au pied des montagnes du Drakensberg. Là, une communauté de Sud‑Africains noirs et blancs cohabite tant bien que mal et tente d'oublier les traumatismes du passé. Mais l'arrivée d'une infirmière incrédule va remettre en lumière le drame qui s'est noué ici quelques années auparavant et fragiliser l'équilibre du petit village...
La caméra d'Alain Choquart, chef‑opérateur sur certains films de Bertrand Tavernier et réalisateur de séries TV (Julie Lescaut, R.I.S. police scientifique), passe donc subtilement d'un personnage à l'autre sur la musique totalement décalée de Peter Von Poehl, mais rien à faire, ça ne prend pas. Ce qui pose un sacré problème pour un film choral.