La voce della luna
Le dernier film de Federico Fellini qui, en 1989, signe un chant mélancolique et poétique, soit toutes les obsessions du réalisateur de La Dolce Vita.
Un jour, Ivo Salvini (Robert Begnini) répond à l’appel d’une voix féminine envoûtante sortie d’un puits, et part dans un pays imaginaire afin de restituer l'escarpin qu’il a volé des années auparavant à la sublime Aldina. Une femme si belle qu’il la prend pour la Lune en personne.
Fantaisie inventive, baroque, qui radicalise l’humeur des derniers films de Fellini, de Et vogue le navire à Ginger et Fred, La voce della luna, inspiré d’un roman d’Ermanni Cavazzoni (Le poème des lunatiques), passe aussi symboliquement le relais à Roberto Begnini, autre réalisateur fantasque et créateur d’univers oniriques.
Film testamentaire, empreint d’une nostalgie certaine (voir cette séquence au cours de laquelle un vieillard interrompt le DJ d’une rave party et lui substitue Le beau Danube bleu de Strauss), La voce della luna est une merveille qui n’a pas pris une ride.