La vie devant ses yeux
Diana McFee (Uma Thurman) vit dans le passé, celui de son adolescence, du lycée, des garçons, des cours et surtout du jour où tout a basculé lorsqu’une fusillade provoquée par un camarade de classe a décimé plusieurs élèves, ainsi que les professeurs de l’établissement.
Moment traumatique dont Diana ne s’est pas remise. Pourtant, elle a fondé une famille, trouvé un emploi de professeur et tenté d’avancer avec son mari (Brett Cullen) et sa petite fille Emma (Gabrielle Brennan). Mais les souvenirs sont tels qu’ils empêchent la jeune femme de s’émanciper réellement. Un étrange rebondissement va pourtant finir par tout faire basculer.
La vie devant ses yeux se trouve être autant une réflexion sur le temps que sur la quête de soi. Les allers et retours constants entre le passé et le présent confèrent au récit une musicalité qui, bien loin d’être harmonieuse, révèle plutôt la dissonance psychologique de Diana, hantée par les souvenirs doux-amers de l’adolescence et le moment où son temps intime s’est bloqué définitivement. En faisant semblant d’exister, la jeune femme subit un quotidien absent et vit dans une temporalité révolue, encore peuplée de ses fantômes. Envoûtant.