La veuve Couderc
Été 1934. Fraîchement débarqué dans un village de campagne, Jean Lavigne (Alain Delon) est engagé comme homme à tout faire à la ferme de la veuve Couderc (Simone Signoret). Malgré une histoire d’amour naissante, Jean séduit Félicie (Ottavia Piccolo), la fille‑mère d’à‑côté qui s’avère être la cousine de son amante…
L’adaptation du roman éponyme de Georges Simenon marque la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma. À travers la liaison improbable mais touchante d’un évadé du bagne et d’une paysanne ostracisée, Pierre Granier‑Deferre propose une radiographie intéressante du milieu rural de l’entre‑deux‑guerres.
On découvre ainsi le quotidien besogneux d’une femme dont la détermination à garder sa propriété enrage la belle‑famille, quotidien perturbé par l’irruption d’un étranger (au passé trouble de surcroît) qui décuple par ailleurs ses inclinations pernicieuses. Au‑delà d’une histoire d’amour condamnée, le thème de la délation s’invite alors comme un prélude à la France de l’Occupation.