La vérité si je mens ! 3
Le Sentier, c'est cramé. Maintenant, c'est Aubervilliers. Eddie, Dov, Yvan, Serge et Patrick travaillent désormais avec les grossistes chinois en toute harmonie. Mais un contrôle fiscal et une descente des douanes vont les pousser à improviser un plan B, et fissa. Direction Shanghaï, ses dîners d'affaires folkloriques, ses villes‑usines, ses karaokés alcoolisés et ses millions à la clé, tandis qu'à Paris, leurs femmes font toujours office de potiches bimbos over lookées.
Que retiendra‑t‑on de La vérité si je mens ! 3 ? Sans doute pas son générique d'ouverture d'inspiration bondienne à la sauce thaï, d'une mollesse affligeante et daté avant même d'avoir séché. Sans doute pas la performance de cette sympathique bande d'acteurs non plus, qui réussit l'exploit de surjouer chaque ligne de dialogue et de faire passer cela pour du grand art.
Amateur de raffinement et d'épure, passez donc votre chemin. Ici, on mange gras, on parle fort, on gesticule pour tout et surtout rien, on pleure en grimaçant ‑l'inverse est aussi possible‑, on sautille sur place et on part en vrille façon puzzle. Un petit moment de honte cinématographique qui vous décrochera bien quelques rires. Vu l'énergie dépensée, c'est la moindre des choses.