La tour sombre
Roland Deschain (Idris Elba, Luther) a la lourde tâche de protéger l’univers contre les redoutables assauts de l’Homme en noir, Walter O’Dim (Matthew McConaughey, Mud). Parallèlement, le jeune Jake Chambers (Tom Taylor) a ouvert une brèche depuis New York. Il s’avère être le seul gamin susceptible d’empêcher la Tour sombre de vaciller…
Adaptation du roman‑fleuve éponyme de Stephen King (huit volumes pour cinq milles pages), le projet ambitieux de Nikolaj Arcel se solde par une amputation express de l’œuvre originelle. Jake, jeune ado mal dans ses pompes depuis la mort de son père, se retrouve en rupture totale, avec une mère dépassée et un beau‑père peu avenant. Son rempart contre son mal‑être, dessiner, croquer des monstres campés dans une dimension qu’il doit rejoindre d’urgence pour la survie de la planète, car à l’instar du petit Danny Lloyd quarante ans plus tôt, notre héros new‑yorkais a hérité du fameux shining. Un minuscule clin d’œil à la série de romans, quand on sait qu’ils sont initialement ponctués d’innombrables références bibliographiques du maître de l’horreur.
Un déluge d’effets numériques achève bientôt les lignes creuses de ce récit d’aventures maladroitement désépaissi. Un supplice pour le spectateur, et pire pour les inconditionnels de la saga.