La terre des hommes rouges
Région du Mato Grosso, Brésil. Suite au suicide d’un membre de sa tribu Guarani, le chef Kaiowa décide d’installer un campement sur la terre des Blancs. Pour lui et le Chaman du village, il s’agit de récupérer les espaces autrefois spoliés par les Colons. Le conflit s’annonce.
Dès la première séquence (des Amazoniens peinturlurés envoient sans conviction leurs flèches dans une rivière traversée par des touristes, avant de se démaquiller et de rejoindre leurs cahutes), Marco Bechis donne le ton de ce film envoûtant : quelle vie pour ces autochtones contraints de rejouer jusqu’à la caricature les rituels de leurs ancêtres, conformément à l’image que les Blancs leur renvoient ?
La terre des hommes rouges propose une métaphore réussie du destin tragique qui attend ces populations en voie d’extinction, soumises aux lois rigides d’un colonialisme aveugle, décimant avec la même indifférence la forêt amazonienne et les Aborigènes qui y vivent. Un film contemplatif et éclairant.